Canada Kicks Ass
Les ravages de l'intégrisme linguistique

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gaulois @ Fri Oct 05, 2007 9:13 am

<strong>Written By:</strong> gaulois
<strong>Date:</strong> 2007-10-05 09:13:00
<a href="/article/190028284-les-ravages-de-lintgrisme-linguistique">Article Link</a>

Les cas de ravage sont pourtant multiples. Les majorités linguistiques du Québec et de la France reconnaissent mal le français métissé pratiqué en milieu minoritaire. Il est bâtard, inférieur, en voie d'extinction et représente un danger pour la majorité dont il faut se garder. Un locuteur d'une minorité se sentira abandonné dans de telles conditions. Ce même locuteur se sentira pareillement si le personnel de ses médias, institutions d'enseignement et organisations porte-parole s'expriment tous uniquement dans un langage qu'il ne pratique plus ainsi. Dito si ses artistes font pareillement. Un jeune dans une école ne pourra pas s'identifier avec le personnel enseignant pour les mêmes raisons. Acculturation s'écrit incidemment avec deux "c".

Du côté de la majorité linguistique ambiante, le locuteur minoritaire se sent souvent mal appuyé et la motivation première sera de s'y fondre en devenant "bilingue". Le cas du francophile essayant de s'exprimer en français et se faisant répondre en anglais représente un autre cas d'intégrisme linguistique pratiqué par la majorité minoritaire souvent bilingue. Le francophile se sentira mal appuyé et risque d'abandonner lorsque ses efforts ne sont pas mieux encouragés. Le cas d'une majorité de locuteurs francophones bilingues qui se rencontrent et changent à l'anglais en présence d'un seul unilingue anglophone représente un cas fort intéressant "d'intégrisme linguistique". Le bilinguisme peut se voir ainsi lorsqu'il devient lui aussi une force d'intégrisme linguistique aussi nocive que celle de l'unilinguisme.

Ne serait-il pas opportun de reconnaître les torts causés par l'intégrisme linguistique et d'y mettre fin en commençant par le médium où vous lisez ces lignes, don't you think???

   



Dr Caleb @ Fri Oct 05, 2007 9:27 am

"Les majorités linguistiques du Québec et de la France reconnaissent mal le français métissé pratiqué en milieu minoritaire. Il est bâtard, inférieur, en voie d'extinction et représente un danger pour la majorité dont il faut se garder."

J'ai jamais cependant de Quebecois comme 'bâtard' ou 'inférieur'. Il est simplement différent. Comme le Français ou le Créole. Semblable aux USA et l'Anglais Canadien, ou British Anglais et quelque chose aimer le 'Cockney'.

Je ne pense pas qu'il disparaît, il est évolution juste. Comme l'anglais canadien parlé développe des accents régionaux. Il diverge du Français « approprié ».

Holee crap, my french needs work. Although, I have to admit, I don't hear much Quebecois in my part of the country.

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The preceding comment deals with mature subject matter, however immaturely presented. Viewer discretion is advised.

   



gaulois @ Fri Oct 05, 2007 11:02 am

Merci pour le commentaire Dr. Caleb. Le Québécois ou "joual" était jadis (<1960/1970) considéré comme "inférieur". Un artiste/écrivain québécois (et/ou canadien français) devait alors s'exprimer comme un "copycat" de France. Il en reste des relents IMO en 2007.

The globalization of languageS is pushing a lot of medias toward usage of "international" French (&English) in order to reach broader markets. What's new then? Le "Globish" réduirait l'anglais à 1000 mots. Worrysome for "la diversité"... De retour à l'âge de pierre (aka stone-age)!

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"We are all in this together somehow, some more than others somehow"

   



Dr Caleb @ Fri Oct 05, 2007 2:41 pm

Chapeau sur un article fin. :)


"Le "Globish" réduirait l'anglais à 1000 mots. Worrysome for "la diversité"... De retour à l'âge de pierre "

Je vois votre point. Je vois beaucoup d'articles écrits pour les médias internationaux dans l'anglais des USA, et beaucoup de fois avec l'épellation et la grammaire pauvres à celui. Même les arrangements de défaut pour Windows (qui est lu et a employé mon MS Word) sont les « anglais des USA » ainsi à moins que l'utilisateur change ces arrangements, ils finissent vers le haut des mots changeants des épellations correctes à les incorrectes. Ils n'annoncent pas bien pour la langue d'éther.

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michou @ Fri Oct 05, 2007 8:27 pm

Pour votre information Dr Caleb, les années ont passé et les temps ont changé. Depuis un bon moment déjà, les Français "de France" n'entendent plus les accents et les expressions du Québec comme étant ceux d'une langue bâtarde et inférieure. Mais on dirait bien que ce préjugé perdure parmi plusieurs anglophones du Canada. Un préjugé, qui somme toute, ignore à peu près tout des relations et des contacts interculturels France- Québec des 20 dernières années. Nous sommes en 2007, Dr Caleb. Les Français voient et entendent quotidiennement des Québécois dans leur écran de télévision, les entendent à la radio, les regardent sur le net et c'est inversement vrai pour les Québécois avec les Français. Même les "Têtes à claques", une série loufoque Québécoise sur internet, fait présentement fureur chez les Français "de France". Et pourtant, ses historiettes, ses personnsages, son accent et ses expressions sont typiquement québécois. <p> Qu'est-ce qui a changé pour que cette 'différence' entre les accents deviennent monnaie courante et acceptable à travers la francophonie ? L'expansion et la rapidité des échanges en télécommunications ont sûrement eu un rôle important à jouer dans ce revirement. Les accents, les intonations, les expressions, les patois d'une langue font d'elle une langue riche et vivante. La diversité de ses mots et de ses accents témoignent de son histoire, de ses mouvances migratoires, de sa mixité, de son habileté à s'adapter à travers les continents et ses générations. Il n'y a pas UNE bonne façon de bien s'exprimer ou de parler une langue. <p> Between a southern drawl, a texan twang, a cockney slang, a scottish brogue and an oxonian accent, who speaks the better English ? <p>---<br>« Il y a une belle, une terrible rationalité dans la décision d'être libre. » - Gérard Bergeron <br />

   



Dr Caleb @ Sat Oct 06, 2007 3:27 pm

"Il n'y a pas UNE bonne façon de bien s'exprimer ou de parler une langue."

I read that as "There is no good way of expressing well or of speaking a language."

Ah, Michou, mais là est ! Des langues sont normalisées pour juste une telle raison. Comment elles sont écrites, comment elles sont orthographiées et prononcées est standard. Les accents n'ont rien à aller des normes.

Hope I didn't butcher the grammar too badly. I still think in English.

"Between a southern drawl, a texan twang, a cockney slang, a scottish brogue and an oxonian accent, who speaks the better English ?"

All are equal. That is my point. It has nothing to do with spoken accent, but grammar and written word that matters. The encroachment of US English spelling into Canadian (British) English is what worries me. The accent is moot.

Grammar is in the toilet, so to speak. Even mine is poor at times. I overheard a schoolteacher using 'Zee' as the last letter of the alphabet the other day. She didn't like being corrected by a computer geek, but she was wrong. 'Zee' and 'Zed' are not interchangeable.

Where Quebecois differs from Parisian French in spelling or grammar, you should fight for. It's part of what determines a dialect of a language.

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michou @ Sat Oct 06, 2007 7:58 pm

Le québécois écrit ne diffère en rien du "français" écrit en France. Elle est là votre erreur Dr Caleb de penser que c'est le cas. Désolée de vous décevoir, mais l'accent Québécois n'est que ça, un accent, tout comme on en retrouve par dizaines à travers la France et ses régions. Vous ne pourrez plus dire que l'accent québécois est inférieur à celui entendu en France, Dr Caleb. Les Français qui aujourd'hui se retrouvent en situation de devoir protéger leur langue de l'assaut anglophone sur l'hexagone (oui, oui, en France ! ), ceux-ci se tournent maintenant vers le Québec pour prendre exemple sur nos lois et sur la détermination de ces indomptables Québécois qui travaillent à préserver leur patrimoine linguistique depuis des décennies, voire des centaines d'années. <p>Mais pour revenir au sujet présenté par gaulois, une langue, ses accents et ses expressions sont nécéssairement liés à la culture qui la nourrit. La base primaire pour préserver une langue passe par l'évolution de sa culture. Un involution culturelle est un arrêt de mort pour une langue. "Use it or lose it", comme on dit... <p>---<br>« Il y a une belle, une terrible rationalité dans la décision d'être libre. » - Gérard Bergeron <br />

   



Dr Caleb @ Sun Oct 07, 2007 11:48 am

"Vous ne pourrez plus dire que l'accent québécois est inférieur à celui entendu en France, Dr Caleb."

Nous finissons toujours vers le haut ici, pas nous Michou. Vous m'accusant de dire quelque chose que je n'ai pas dite. Even after I have stated "All are equal. . . . It has nothing to do with spoken accent, but grammar and written word that matters."

"ceux-ci se tournent maintenant vers le Québec pour prendre exemple sur nos lois et sur la détermination de ces indomptables Québécois qui travaillent à préserver leur patrimoine linguistique depuis des décennies, voire des centaines d'années."

Comment les lois protègent-elles une culture ? La culture est pratiquée, pas légiférée. Comment légiférez-vous un accent ?

"La base primaire pour préserver une langue passe par l'évolution de sa culture. Un involution culturelle est un arrêt de mort pour une langue. "Use it or lose it", comme on dit..."

Precisely. Use it or lose it. We should legislate all computers in Canada be installed with the language locale set to 'Canadian English' or 'Canadian French' as the case may be. {/sarcasm} What a waste of Parlament's time that would be. All it takes is people to be proud of their culture, for the culture to prosper. Legislation doesn't mean jacksh--.

I don't even post in my 'second' language here, because most people would be lost after the first word. I am very proud of my heritages. I practise it, I live it. And through that I defend it.

And you'd probably cringe at my Quebecois accent anyhow. ;)

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michou @ Sun Oct 07, 2007 12:59 pm

La perte culturelle est bien réelle. Pensons seulement à toutes ces peuplades aborigènes qui ont non seulement perdu leur culture et leur langue, ils en ont même perdu la mémoire. Devant le conquérant et en situation minoritaire, une législation est nécéssaire pour faire respecter ses droits. Les aborigènes n'auront pas eu ce luxe. L'extinction d'une culture et de sa langue est une réalité historique. <p> Un autre façon de miner sa culture est probablement de l'ériger en forteresse par crainte du changement, d'être "teinté" par l'autre et d'effectuer un repli sur soi, refusant tout apport extérieur. Pour moi, c'est ça l'intégrisme. Il peut être de nature religieuse ou linguistique mais la résultante est toujours la même, une stagnation causée par la rigidité des dogmes et un nivellement vers le bas au niveau de sa culture. <p> Does anybody want to end up in a cultural reserve or end up living the Afghan life ? ....didn't think there would be many answering yes. It takes more than pride to preserve one's culture. It also takes courage and determination to stand forth when the odds aren't in your favor. One thing we can say about gaulois, he's got all of them three. <p>---<br>« Il y a une belle, une terrible rationalité dans la décision d'être libre. » - Gérard Bergeron <br />

   



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