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Faux, la souveraineté n'est pas le rêve d'un peuple.

Je ne sais pas ce que vous avez les souverainistes, mais vous vous permettez souvent de parler au nom du Québec en entier.

La souveraineté est le rêve d'une partie, minoritaire, du peuple (si on peut le qualifier ainsi) québécois.

J'aimerais bien que votre groupe prenne conscience de cela et agisse en conséquence.

   

Si l'indépendance se réalise, ça deviendra éventuellement un fait aussi important pour nous que l'indépendance américaine, aujourd'hui universellement acceptée par le peuple américain en entier.

Après 20 ans d'indépendance, les Québécois se demanderont comment on faisait pour tolérer de rester dans le Canada.

   

Ou regretteront amèrement que le Québec soit devenu comme un pays scandinave et que toute la bourgeoisie anglo ait déserté le navire, ne laissant que des miettes.

   

Les États-Unis ont survécu au départ des loyalistes, nous survivrons au départ de quelques fanatiques anglophones.

   

Les États-Unis se sauvaient d'une monarchie abusive qui les surtaxait, nous on se sauve d'un gouvernement démocratique qui nous nourrit.

   

Un gouvernement qui nous nourrit ! Elle est bonne, comme si on était un peuple de mendiants.

Malgré tout tu as raison de dire que la situation est différente que celle des USA, mais aujourd'hui ils sont fiers de dire qu'ils sont indépendants; nous aurions ça aussi.

Le Canada est un pays ou les individus sont libres, mais notre collectivité n'est pas encore libre. Nous sommes assujettis à une Constitution que nous n'avons pas signée, et ça prend l'unanimité des Provinces pour faire un changement. Il n'y aura jamais de changements constitutionnels pour nous.

   

Des mendiants? On reçoit plus qu'on donne, c'est clair. Et puis, quand c'est pas du fédéral, c'est au gouvernement provincial qu'on demande.

Pour ce qui est du parallèle USA/Québec, il faut être fier de l'indépendance pour des raisons valables. Uniquement dire que nous sommes indépendants n'est pas une raison selon moi si ça n'apporte rien d'autre. Et puis, pas besoin de l'indépendance pour être fier. Et avec la moitié de la population contre la souveraineté, ton sentiment de fierté commence à être solidement faible.

Pour ce qui est de la liberté de la collectivité, je ne vois pas en quoi c'est un avantage. C'est la liberté individuelle qui compte, la liberté collective, c'est juste dire qu'on paie nos impôts à juste des québécois et non à des anglophones, ça ne change rien. La distinction entre l'individu et la collectivité est importante. Autant la liberté de l'individu est importante, autant je pense que les collectivités s'en sortent mieux réunies ensemble. Ce n'est pas pour rien que la mode internationale va vers la fusion, avec l'ALENA, l'Union Européenne, etc. La liberté collective, c'est juste l'orgueil de dire qu'on a notre pays à nous, mais concrètement, ça signifie peu.

   

Ben là... on est une province pauvre avec seulement 60% des gens qui paient des impôts. Et ca va aller en descendant avec la sortie des baby boomers du marché du travail. On a aussi des records d'assistés sociaux et de syndiqués. On EST un peuple de mendiant. N'est-ce pas nous qui nous servont de l'argent de la péréquation pour se payer des baisses d'impôts et des garderies mais quand le budget balance pu, on quête à Ottawa ? Les souverainistes essaient même de nous faire accroître qu'on donne plus qu'on reçoit à Ottawa pour encore plus quêter...

Les États Unis se sont révoltés à cause de la monarchie britannique car ils n'étaient pas représentés et qu'on leur imposait des tarifs. Le Québec est SUR-représenté à Ottawa (chambre, sénat, juges, etc). De plus, les US ont construit un modèle basé sur le capitalisme ce qui leur a permis de devenir LA puissance mondiale et dépassé la maman anglaise. Les souverainistes veulent baser un Québec pays sur le socialisme à-la Castro et Chavez.

Totalement différent et non-comparable.

   

   

Je dirais plus le modèle scandinave. On est en autarcie, petite population, culture distincte, socialisme et bon mode de vie, mais économie qui fait pitié.

   

Aussi étonnant que ça puisse paraître, pas vraiment : malgré la péréquation, nous recevons un peu moins que ce que nous envoyons à Ottawa en taxes et impôts à cause que nous sommes sous représentés dans les autres programmes de dépenses fédérales comme la defense et les affaires indiennes.

Par ailleurs, le budget de l'an 1 de François Legault a clairement démontré qu'avec l'argent que nous envoyons en ce moment à Ottawa, et en considérant qu'on prendrait notre part de la dette canadienne, nous pourrions avoir un budget équilibré : eh oui ! Malgré que nous n'aurions plus la sacro-sainte péréquation ! Beaucoup de Canadiens auraient intérêt à savoir ça.

Depuis l'époque de Jean Chrétien, les finances du gouvernement fédéral se sont beaucoup améliorés, engrengeant surplus par dessus surplus, mais ça s'est fait aux dépens des gouvernement provinciaux qui doivent vivre maintenant avec des budgets très très serrés. La marge de manoeuvre de notre gouvernement est devenu vraiment faible. Quand Montréal demande légitimement que le gouvernement provincial décentralise plus de fonds, il décentralise des trente sous puisqu'il n'y a pas d'argent à décentraliser. Les Universités québécoises sont sous financées; le ministère de l'éducation, sous juridiction provinciale, ne peut plus fournir, l'argent est à Ottawa. C'est le gouvernement fédéral, grâce à l'argent qu'il s'est accaparé aux dépens des provinces( ce qui a été une centralisation déguisée)qui maintenant décide de donner ou pas des fonds pour les Universités. C'est vrai dans l'éducation, ça l'est aussi dans la santé.

C'est devenu un problème structurel, la fédération fonctionne mal, très mal.



Ah bon ! Alors ça ne te dérangerais pas que les États-Unis décident d'annexer le Canada, pourvu que tu conserves tes libertés individuelles ?

   

Pour ce qui est du fait qu'on donne plus que l'on reçoit, c'est faux. Il faut compter tous les services qui sont dispensés par le gouvernement fédéral et au total, les chiffres qu'on gagne sont dans les milliards.

Et ça ne me dérangerait pas que nous soyons annexés aux États-Unis en autant que nous puissions conserver notre structure politique parlementaire. Des liens plus forts entre les deux nations seraient favorables.

   

Tout ça se discute, excepté note statut de mentiant qui est évidemment exagéré.

Je t'invite premièrement à lire cet article fort pertinent de Jean-François Lisée.

http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... -nerf/805/

Taux de chômage en décembre 2009:

Québec 8,4 %
Canada 8,5 %
Ontario 9,3 %
États-Unis 10 %

La sortie des boomers est un problème, mais pas autant que les "déclinologues" le pensent. Grâce aux mesures sociales au Québec et surtout avec les garderies subventionnées, nous avons améliorés la natalité et il n'y a plus de scénario catastrophe à l'horizon comme l'avait prophésité les "lucides" qui sont de moins en moins lucides.

   

Ça ne me dérangerait pas tant que ça qu'on soit associé au Canada, en autant qu'on ait 100% des pouvoirs pour protéger notre langue, en autant qu'on ait 100% des pouvoirs en culture, en autant que le gouvernement fédéral soit plus décentralisé, pour permettre à notre particuralisme de s'exprimer davantage, notamment au plan international. J'aimerais aussi voir des équipes du Québec dans les compétitions sportives internationales. L'Écosse est, à ce sujet, largement en avance sur nous.

C'est facile par ailleurs de dire que ça te dérangerait pas que le Canada soit annexé, étant donné que la question n'est pas d'actualité. Mais admettons que ce serait d'Actualité, si tu étais honnête, tu reconnaîtrais que la grande majorité des Canadiens voudraient absolument éviter d'être absorbés par les États-Unis.



Bref, je dis blanc, tu dis noir. Le budget Legault a été évidemment critiqué par le Canada anglais (on se demande bien pourquoi...), mais il est très crédble, des profs d'économie de l'UQAM l'ont approuvé.

Les profs de McGill l'ont condamné, bien sûr...

Voici l'opinion des profs de l'UQAM:

http://www.francois-legault.com/revue-d ... e-et-utile

   

Je l'ai trouvé très drôle Lisée sur cela. "Notre modèle fonctionne bien: on a moins de chômeurs que le ROC et que les USA !" Ben oui ! Un fait mieux pendant quelques mois et soudain le modèle vient de se valider !

Ce que Lisée ne dit pas c'est que notre taux de chômage a systématiquement été plus haut que le ROC et les USA depuis des dizaines d'années, que notre taux d'emploi a systématiquement été plus bas, que notre taux de production est aussi plus bas, etc etc. Sans compter le fait que notre système est hyper syndiqué (42% je crois?) et a beaucoup de fonctionnaires (deux sources d'emplois stables et protégés), que nous n'avons pas été touché par les fondations de la crise: pas d'usines automobiles (GM était déjà parti de Boisbriand, tu te souviens ?), pas de pétrole (aille, on se réjouit même de la fermeture de Shell à Montréal !), l'industrie forestière était déjà à plat (donc, plus dans les statistiques des chômeurs car les prestataires sociaux ne sont pas considérés actifs) et les mines sont en essor dans le nord grâce à la hausse des métaux.

Pas trop fort du tout sont intervention je dirais ! Plus de la propagande qu'une analyste... C'est pas son genre pourtant. C'est pour ca qu'il m'a déçu un peu !

   

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